Les employeurs ont un certain nombre d’obligations légales à respecter vis-à-vis de leurs salariés. L’une d’entre elles concerne la délivrance d’une attestation de travail, document indispensable pour le salarié dans diverses situations, notamment lors d’un changement d’emploi. Dans cet article, nous allons aborder en détail les obligations de l’employeur en matière d’attestation de travail, ses modalités de délivrance ainsi que les informations qu’elle doit contenir.
Qu’est-ce qu’une attestation de travail ?
L’attestation de travail est un document officiel établi par l’employeur attestant que le salarié occupe un poste au sein de son entreprise. Elle peut être demandée par le salarié à tout moment et pour diverses raisons, telles que :
- Justifier son emploi auprès d’un organisme (banque, administration, etc.)
- Soutenir une demande de crédit ou de logement
- Fournir des preuves lors d’un contrôle ou d’une inspection du travail
L’attestation de travail ne doit pas être confondue avec le certificat de travail, qui est un document remis au salarié à la fin de son contrat et qui atteste des dates exactes de début et fin du contrat ainsi que du poste occupé.
Obligations de l’employeur concernant l’attestation de travail
En France, la délivrance d’une attestation de travail n’est pas obligatoire pour l’employeur, contrairement au certificat de travail. Cependant, il est vivement conseillé de répondre favorablement à la demande du salarié, car cela constitue un signe de bonne foi et permet d’éviter des litiges ultérieurs.
Il est important de préciser que la demande d’une attestation de travail doit être faite par le salarié lui-même et non par un tiers (famille, organisme, etc.). L’employeur a alors l’obligation de fournir cette attestation dans un délai raisonnable.
Modalités de délivrance et contenu de l’attestation
L’attestation de travail peut être rédigée sur papier libre ou sur un modèle préétabli, à condition qu’elle contienne les informations essentielles :
- Nom et prénom du salarié
- Nom et adresse de l’employeur
- Emploi occupé et nature du contrat (CDI, CDD, etc.)
- Date d’entrée dans l’entreprise
Il est également possible d’y ajouter des informations complémentaires telles que le temps de travail hebdomadaire ou mensuel, le salaire annuel brut ou encore les avantages en nature.
Généralement, une attestation de travail est remise en main propre ou par courrier recommandé avec accusé de réception. Il est conseillé à l’employeur de conserver une copie du document délivré ainsi que des preuves de sa remise, afin d’éviter tout litige ultérieur.
Sanctions en cas de non-délivrance ou de fausse attestation
Si l’employeur refuse de délivrer une attestation de travail, le salarié peut saisir les prud’hommes afin de faire valoir ses droits. En cas de condamnation, l’employeur peut être contraint à verser des dommages et intérêts au salarié pour le préjudice subi.
Il est également important de souligner que la délivrance d’une fausse attestation de travail est passible de sanctions pénales. En effet, selon l’article 441-1 du Code pénal, le faux et l’usage de faux sont punis de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Afin d’éviter ces désagréments, il est donc primordial pour l’employeur de respecter ses obligations en matière d’attestation de travail et d’en vérifier scrupuleusement le contenu avant sa délivrance.
En définitive
L’attestation de travail constitue un document essentiel pour le salarié dans diverses situations et il incombe à l’employeur d’en assurer la délivrance. Si ce n’est pas une obligation légale, répondre favorablement à la demande du salarié permet d’éviter des litiges et des sanctions. Il convient donc aux employeurs d’être vigilants quant au respect des modalités et du contenu des attestations qu’ils produisent.